En Wallonie, un arbre est remarquable lorsqu’il figure sur une liste communale validée par le Gouvernement et/ou lorsqu’il rencontre les critères du Code du Développement Territorial (plus de 7 mètres de haut, circonférence de min 1,5 mètres, entièrement visible depuis l’espace public). Mais que se passe-t-il lorsqu’un tel arbre meurt, est-il toujours protégé de l’abattage ? La réponse est oui. Même mort, un arbre remarquable devra faire l’objet d’un permis d’urbanisme préalable si l’on souhaite l’abattre (sauf arrêté de police qui justifierait d’un risque imminent pour la sécurité). Il semble toutefois qu’il y ait aujourd’hui peu d’attention accordée au respect de cette protection à la mort d’un arbre remarquable. Résultat, nombreux sont les arbres remarquables morts qui sont simplement mis à terre et complètement exploités. Dans bien des cas pourtant, on pourra conserver la totalité ou une partie de l’arbre en faisant appel à un grimpeur-élagueur qualifié. Dans les parcs domaniaux par exemple, des “totems” sont systématiquement conservés sur une hauteur équivalente à la distance au chemin le plus proche.

Autre question de savoir si on peut inscrire un arbre déjà mort sur une liste d’arbres remarquables. Si rien dans le CoDT ne l’interdit, il faut être conscient des risques pris en cas de chute et de dégâts. On pourrait donc l’envisager dans des cas bien particuliers (présence d’espèces ou intérêt paysager justifiant le maintien de cet arbre mort) et des situations non problématiques ou moyennant l’adoption de mesures de prévention des risques (sécurisation par coupe de branches dangereuses, affichage et zone de protection).

 

Même à la mort de ce chêne remarquable (arbre forestier mais repris sur une liste communale), il restera protégé de l’abattage. Retrouvez la cartographie des arbres et haies remarquables en suivant le lien repris en référence.